Un empire immobilier est en train de conquérir le football britannique, affirme la presse londonienne.
Le milliardaire marocain Anas Sefrioui, pilier du secteur immobilier africain, envisage de prendre le contrôle du club anglais de deuxième division Sheffield Wednesday (EFL Championship), selon des révélations publiées par le journaliste Alan Nixon sur la plateforme en ligne Patreon.
À 67 ans, M. Sefrioui a bâti sa fortune en lançant de vastes programmes de logements sociaux au Maroc dans les années 1980 avant d’étendre son action à d’autres pays du continent. À la tête du groupe Addoha, il fait désormais partie des hommes les plus riches d’Afrique, avec une fortune estimée à 1,6 milliard de dollars. Le classement Forbes le place au 14e rang des plus grandes fortunes du continent.
Selon M. Nixon, le promoteur aurait chargé un cabinet d’avocats d’examiner les procédures requises pour acquérir un club de football britannique.
Le choix de Sheffield Wednesday, équipe fondée en 1867 et basée à Sheffield (South Yorkshire), ne serait pas un hasard. Quadruple champion d’Angleterre, détenteur de trois Coupes nationales et doté d’infrastructures répondant aux standards de la Premier League, le club reste l’un des noms les plus évocateurs du football anglais.
Un club historique en proie à des troubles
Mais derrière cette renommée se cachent de profondes faiblesses. Le propriétaire actuel, Dejphon Chansiri, un homme d’affaires thaïlandais qui dirige le club depuis 2015, est confronté à des protestations croissantes. Retards de paiement au fisc britannique (HMRC), salaires impayés et déclarations publiques désordonnées : la gouvernance est perçue comme opaque et les résultats sportifs peinent à masquer le désarroi institutionnel.
Malgré ces dysfonctionnements, Sheffield Wednesday conserve son attractivité intacte. Le Sheffield Star rapporte que trois autres groupes, dont deux américains, poursuivraient également l’affaire. M. Chansiri, tout en déclarant qu’il serait réceptif à une offre sérieuse, n’a confirmé aucun processus de vente officiel.
Dans ce climat d’incertitude, l’intérêt porté par M. Sefrioui, incarnation d’une réussite économique forgée sur le sol marocain, selon la même source, retient l’attention des observateurs. À la fois club emblématique et institution affaiblie, Sheffield Wednesday pourrait représenter, pour un investisseur audacieux, l’opportunité de restaurer un héritage latent
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