Les populations séquestrées dans les camps de Tindouf souffrent doublement des effets de la pandémie de la Covid-19. En plus du confinement qui anéantit leurs ressources, les habitants ont dû faire face à une nouvelle épidémie qui touche leur bétail selon le HCR.
Dans un communiqué publié Mercredi sur son site, le haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait état d’une dégradation des conditions de vie dans les camps de Tindouf suite au confinement et l’apparition d’une maladie qui a dévasté le bétail dans un milieu où une bonne proportion des gens vivent de l’élevage.
Le confinement a été très durement vécu par la population, souligne le HCR qui estime que de nombreuses personnes ont perdu leur source de revenu à cause des restrictions imposées par la bande du Polisario.
Une épidémie animale
En pleine crise sanitaire, la souffrance des réfugiés séquestrés s’est exacerbée avec le surgissement d’une épidémie pulmonaire touchant le bétail, celle-ci a causé la mort de plus de 1700 moutons et chèvres dans les camps cette année.
Ainsi, Plusieurs familles les plus vulnérables dans les camps ont perdu leurs animaux qui les avaient obtenus dans le cadre d’un programme d’aide onusien. « Les enfants ont ressenti de la tristesse à cause de ces pertes », a déclaré Mariem, une réfugié du camp, qui ajoute « Ils ne comprenaient pas pourquoi tous les moutons et les chèvres avaient disparu en même temps. La perte a été financière et émotionnelle pour la famille. »
Une population au bord de la famine
La population de Tindouf semble vivre une situation sociale déplorable, la malnutrition ainsi que l’absence des services sociaux laisse augurer le danger d’une famine. Le HCR précise que plus de 50% des femmes en âge de procréer et des enfants dans les camps souffrant d’anémie, et des taux élevés de malnutrition (7,6%) et de retard de croissance (28%).
De l’autre côté, le chômage et la misère ne manquent pas d’augmenter après le confinement sachant qu’ils sont nombreux à vivre d’activités journalières. « La plupart des jeunes et des hommes qui travaillaient ont perdu leur salaire en tant que journaliers car ils ne peuvent aller nulle part et ne peuvent pas travailler », témoigne Dida, une habitante du camp qui poursuit « Les enfants s’ennuient et sont déprimés car ils restent tout le temps à l’intérieur de la maison. »
Rappelons que les habitants des camps de Tindouf sont victimes d’un détournement permanent des aides humanitaires attribuées par l’Union Européenne qui a appelé à une évaluation et un ciblage précis des bénéficiaires de l’aide humanitaire européenne après avoir pris conscience de l’ampleur des manipulations de la caste du Polisario et son allié algérien.