Lors d’une comparution devant le Sénat américain en avril, le chef du Commandement militaire des États-Unis en Afrique (AFRICOM), le général Stephen Townsend, a averti que la menace la plus importante de la Chine pour les intérêts américains dans ce domaine viendrait si elle réalisait « un Installation navale sur la côte atlantique africaine”.
Nairobi, 8 décembre 2021 (EFE) .- Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a démenti qu’il existe un accord pour héberger une base militaire chinoise dans le pays, en réponse à une information des États-Unis journal « Le Wall Street Journal ».
“Je veux tout mettre en œuvre pour démentir les informations de la presse américaine du Wall Street Journal concernant une prétendue base militaire chinoise en Guinée équatoriale”, a déclaré mardi Obiang, mieux connu sous le nom de “Teodorín”, sur son compte Twitter.
“La Chine est un modèle de pays ami et de partenaire stratégique, mais pour l’instant il n’y a pas un tel accord”, a déclaré le vice-président, fils du chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang, qui a gouverné le petit pays d’Afrique centrale avec une main lourde depuis 1979.
“Rappelons également que la Guinée équatoriale est un pays souverain et indépendant et peut signer des accords de coopération avec tout pays ami”, a ajouté “Teodorín”, en charge de la défense nationale et de la sécurité de l’Etat.
Le vice-président a fait ces remarques après que le “Wall Street Journal” a publié dimanche dernier un article sur l’existence de rapports classifiés des services de renseignement américains suggérant que la Chine cherche à établir une base militaire en Guinée équatoriale.
S’il se matérialisait, ce serait la première présence militaire permanente de la Chine dans l’océan Atlantique, où ses navires pourraient accoster et se ravitailler.
Le journal a noté que le conseiller en chef adjoint américain à la sécurité nationale, Jon Finer, s’était rendu en mission en Guinée équatoriale en octobre dernier pour persuader le président Obiang et son fils de rejeter les manœuvres de la Chine.
Ce lundi, le porte-parole du Pentagone John Kirby n’a pas souhaité confirmer l’information du journal lors d’une conférence de presse.
Kirby a simplement déclaré que « certaines mesures potentielles impliquant la République populaire de Chine et l’activité de la République populaire de Chine là-bas soulèveraient des problèmes de sécurité nationale pour nous ».
Lors d’une comparution devant le Sénat américain en avril, le chef du Commandement militaire américain en Afrique (AFRICOM), le général Stephen Townsend, a averti que la menace la plus importante de la Chine pour les intérêts américains dans cette région viendrait si elle réalisait « un installation sur la côte atlantique africaine.’
Depuis son indépendance de l’Espagne en 1968, la Guinée équatoriale, qui entretient des relations étroites avec la Chine depuis des décennies, est considérée par les organisations de défense des droits humains comme l’un des pays les plus répressifs au monde.
Obiang dirige ce pays producteur de pétrole depuis 1979, lorsqu’il a renversé son oncle Francisco Macías lors d’un coup d’État, et est actuellement le président le plus ancien au monde.