En début de semaine, les autorités algériennes ont expulsé des milliers de Touaregs maliens et les ont renvoyés à l’intérieur des frontières maliennes, ont révélé les médias internationaux.
Dans ce contexte, Radio France Internationale (RFI), qui a cité la nouvelle, a rapporté que ces personnes se sont réfugiées dans la région algérienne de Tanzaotin pour échapper aux combats dans le nord du Mali.
Selon le reportage publié par la radio sur son site Internet, les forces algériennes ont averti dimanche dernier ces personnes de quitter la zone sous peine d’incendier leurs biens.
La radio ajoute que lundi, des familles de réfugiés ont dû traverser à pied la vallée entre l’Algérie et le Mali, en plein désert, dont des femmes et des enfants qui avaient du mal à transporter leurs bagages de vêtements et de couvertures.
RFI explique que les autorités algériennes se sont concentrées sur l’expulsion d’une catégorie spécifique de Maliens récemment réfugiés, et non de tous les Maliens d’origine touareq. Il a souligné que les autorités algériennes avaient déjà affronté dans une zone proche de Tenzaotin des groupes soupçonnés d’être impliqués dans la contrebande.
La radio a également rapporté que les relations entre le Mali et l’Algérie sont dans une phase tendue, les autorités de transition maliennes accusant l’Algérie de soutenir les “terroristes” opérant sur son territoire. Aucun commentaire n’a été fait de la part de l’ambassade d’Algérie au Mali sur les demandes d’éclaircissements de RFI lors de la publication du rapport.
Ces évolutions interviennent dans le contexte de la crise diplomatique croissante entre l’Algérie et le Mali, qui s’est aggravée récemment et a été clairement visible sur la scène internationale, notamment dans les couloirs des Nations Unies. L’Assemblée générale à New York a été témoin d’affrontements verbaux entre les représentants diplomatiques des deux pays, alors que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Ataf, a prononcé un discours qui comprenait une réponse aux précédentes déclarations du ministre d’État et du porte-parole officiel du gouvernement de transition de Mali, le colonel Abdoullaih Maiga, qui a accusé l’Algérie de “soutenir les terroristes” qui combattent l’Etat dans le nord du Mali
