? Tests et médicaments anti-Covid : Y a-t-il ou non pénurie

Admin21 سبتمبر 2020آخر تحديث :
? Tests et médicaments anti-Covid : Y a-t-il ou non pénurie

Les tests et les médicaments de la Covid-19 sont en rupture ou en baisse de stock dans plusieurs pays à travers le monde. Quelle est la situation de ces produits au Maroc ?

On le craignait depuis mars, et nous y sommes aujourd’hui. En raison de l’augmentation des cas de contaminations au Covid-19 et de l’affluence des citoyens aux pharmacies pour s’approvisionner en médicaments utilisés dans le traitement de cette maladie, mais aussi la réquisition de plusieurs médicaments par le ministère pour alimenter les hôpitaux, les pharmaciens constatent une rupture de stock de certains produits.

Selon nos sources, des médicaments contenant la vitamine C, le zinc ou encore les anticoagulants et l’azythromycine, nécessaires dans le traitement de patients atteints de Covid-19, subissent une forte perturbation de stock.

Il est à noter qu’à l’exception de l’hydroxychloroquine qui est donnée aux hôpitaux, les autres composantes du traitement du Coronavirus (azithromycine, zinc et vitamine C …) sont en vente dans les pharmacies et sont devenues, depuis quelques semaines, sujet aux demandes des citoyens qui se dirigent vers les pharmacies, avec des ordonnances de médecins suspicieux ou même en automédication. En effet, après consultation, si un médecin généraliste suspecte que son patient est atteint du virus et présente des risques de contamination, il prescrit un traitement de première intention.

A ces assertions, le ministère a répondu dans un communiqué, affirmant que le stock de médicaments utilisés dans le traitement du Covid-19 est suffisant pour couvrir les mois à venir et que l’offre de ces médicaments de base sur le marché ne changera pas.

La même source a ajouté : « Le programme national pour la promotion de l’industrie pharmaceutique nationale, qui a été annoncé par le ministre de la Santé au début de la crise, a eu un impact positif, et ses résultats sont visibles dans l’abondance de médicaments ».

Quid des réactifs des tests PCR ?

Les réactifs, ces substances chimiques qui permettent de déterminer si le test est positif ou non, sont depuis quelques jours sujets de polémique en France. Dans un pays qui en produit une partie et qui en importe une autre, mais qui effectue environ un million de tests par semaine, les réactifs commencent à faire défaut aux laboratoires pharmaceutiques.

Cette question devient donc pertinente également au Maroc, où ces réactifs sont importés. Le pays risque-t-il d’avoir une pénurie de réactifs de tests PCR ?

D’abord, il convient de noter que pour l’approvisionnement des réactifs, le Maroc a alloué une enveloppe de plus de 360 millions dirhams, soit 35% du budget total accordé aux réactifs et aux produits pharmaceutiques.

Il est important également de comprendre l’importance de ces réactifs, en s’intéressant à des tests PCR effectués pour détecter la Covid-19. Dans un premier temps, on procède par le prélèvement dans les narines ou la gorge du patient à l’aide d’un écouvillon de prélèvements naso-pharyngés. Cette étape nécessite un kit de transport produit au Maroc par la société Pharma 5.

La deuxième étape consiste à récupérer la matière biologique sur l’écouvillon et à séparer l’ADN des cellules du patient de l’ARN du virus par un traitement chimique. C’est là qu’interviennent les réactifs, qui présentent aujourd’hui une pénurie, non seulement au Maroc mais partout dans le monde. Une pénurie qui ne se ressent, certes, pas sous nos cieux, mais uniquement en raison du nombre réduit de tests effectués, en comparaison avec des pays comme la France, les Etats Unis ou l’Allemagne.

Ces solutions chimiques sont produites par une poignée de laboratoires seulement, notamment les sud-coréens Genolution et BOER, principaux fournisseurs du Royaume en la matière, auxquels s’ajoutent entres autres le suisse Roche et l’américain Abbott.

Dans le contexte pandémique international et en raison de la demande mondiale extravagante, ces réactifs nécessaires aux tests PCR se font rares, malgré l’effort fournis par ces laboratoires pour multiplier leurs productions.

La troisième et dernière étape nécessite également des réactifs, afin d’amplifier les molécules d’ARN à l’aide d’un appareil PCR et être en mesure de les détecter. Ceux-là proviennent au Maroc des laboratoires Roche, Abbott et Genefinder. Récemment, la startup MOLDIAG créée par la Fondation MAScIR, qui s’est donnée pour missions la fabrication locale de ces réactifs, a reçu une première commande de 100.000 unités du ministère de la Santé.

Nabil LAAROUSSI

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