À l’occasion de la publication des données sur la pêche pour 2022, la Commission européenne, par l’intermédiaire de sa Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE), a livré plus qu’un simple aperçu statistique. En joignant un visuel géographique à son message, l’institution a publié une carte du Maroc qui comprend, dans un tracé continu et assumé, l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara.
Sans inserts distinctifs, sans axes diplomatiques ni astérisques interprétatifs, le Maroc est représenté dans sa totalité souveraine, de Tanger à Lagouira, de l’Atlas au Draa. Une telle représentation, apparemment anodine, prend une résonance particulière dans le contexte silencieux des relations euro-méditerranéennes, où chaque ligne topographique occupe subtilement mais sûrement une position, malgré les manœuvres du Polisario et de l’Algérie.
Cette publication s’accompagne d’un constat éloquent : les captures maritimes du Maroc ont atteint 1,6 million de tonnes en 2022, enregistrant une augmentation de 11%, principalement due à l’abondance de la sardine européenne (Sardina pilchardus), espèce emblématique des eaux atlantiques du Royaume.
L’aquaculture, bien que quantitativement plus modeste, avec 2 300 tonnes produites, révèle une nette orientation vers des espèces à forte valeur ajoutée, comme l’huître creuse du Pacifique (Crassostrea gigas), l’anguille européenne (Anguilla) et le tilapia du Nil (Oreochromis niloticus), qui représentent à eux seuls 87 % des élevages.
Mais au cœur de ces données techniques, c’est la carte – souveraine – qui cristallise les vues. Et sur cette carte, le Maroc se distingue sans partage, comme il le revendique : uni, ancestral, et géographiquement indiscutable
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