Sans surprise, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, vendredi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Le Conseil de sécurité «décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2021», lit-on dans le texte de la résolution 2548 présentée par les Etats-Unis et adoptée par une procédure écrite des quinze membres du Conseil en raison de l’annulation des réunions présentielles au siège de l’ONU due à la découverte de cas de Covid-19.
Un renouvellement qui relève de l’évidence, du fait que le patron de l’ONU, Antonio Guterres avait adressé, dans son dernier rapport au Conseil, un réquisitoire sans équivoque contre les violations massives gravissimes et persistantes par le Polisario du cessez-le-feu, des accords militaires et des Résolutions du Conseil de Sécurité, notamment à El Guerguerate. Il avait ainsi recommandé le renouvellement du mandat de la MINURSO, en précisant que « la tâche principale du mandat de la MINURSO est la supervision du cessez-le-feu ». Il a donc balayé, pour la énième fois, les prétentions fallacieuses des adversaires du Maroc en ce qui concerne l’organisation d’un prétendu référendum, jeté aux oubliettes par le Conseil de Sécurité et le Secrétariat Général de l’ONU depuis plus de deux décennies.
Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a conforté, pour la quatorzième année de suite, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles» du Maroc, incarnés par l’initiative d’autonomie.
De même, la résolution consacre, à nouveau, l’Algérie en tant que partie principale au différend régional sur le Sahara marocain, tout en soulignant la nécessité de «parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable» à la question du Sahara «qui repose sur le compromis».
La concertation s’impose
Ainsi, tout en appelant à la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, le Conseil de sécurité a réaffirmé la consécration du processus des tables-rondes et encouragé «la reprise des concertations entre le prochain Envoyé personnel» et les parties prenantes à ce différend régional, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario.
Dans ce sens, l’instance exécutive des Nations-Unies souligne l’importance que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, tout en affirmant qu’il est «indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant».
Le conseil appelle également à tenir compte «des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».
La résolution appelle aussi à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, qui est l’année de la présentation par le Maroc de son initiative d’autonomie.
Le Conseil de sécurité reconnait, à cet égard, que «la concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel».