Fuite de données de la CNSS : sommé de s’expliquer, Mustapha Baitas nie malgré la gravité de l’incident

euromagreb10 أبريل 2025آخر تحديث :
Fuite de données de la CNSS : sommé de s’expliquer, Mustapha Baitas nie malgré la gravité de l’incident

En réponse à la diffusion sur les réseaux sociaux de documents internes attribués à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale), le gouvernement marocain a choisi de se voiler la face, évoquant une « attaque concertée » menée par des entités étrangères motivées, selon ses termes, par une hostilité persistante envers Rabat.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du conseil de gouvernement, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a déclaré que cette intrusion dans les systèmes informatiques de la CNSS est un « acte criminel prémédité » émanant de ce qu’il a qualifié de « puissances adverses » qui, selon lui, cherchent toujours à « entraver l’avancée diplomatique du Maroc ». Ce discours a été prononcé au lendemain de la publication d’un communiqué de la CNSS reconnaissant l’existence d’une fuite partielle de données, tout en contestant fermement l’authenticité de certains éléments fuités, dénonçant des « altérations volontaires des faits

Quelques explications

Fait notable : M. Baitas lie explicitement cette piraterie au soutien répété des États-Unis à sa position sur le Sahara. Pour lui, le lien entre cette cyberattaque et la déclaration américaine renouvelant son soutien au plan d’autonomie marocain « n’est pas une coïncidence ». Il y voit la marque d’un « dessein manifeste » visant à discréditer les succès du Maroc sur la scène internationale, notamment après ce qu’il appelle la « réaffirmation solennelle » par Washington de la souveraineté marocaine sur les provinces sahariennes.

Mais alors que les autorités s’enferment dans une position d’aveuglement volontaire, elles peinent à répondre avec précision aux questions légitimes soulevées par cette affaire. Ni l’étendue exacte de la faille de sécurité ni la nature des données compromises n’ont été clairement détaillées, ce qui a apaisé un climat d’inquiétude et de suspicion.

La CNSS affirme avoir consulté les autorités judiciaires compétentes et lancé des « enquêtes exhaustives », sans fournir de calendrier ni de chiffres. De son côté, le gouvernement affirme que les systèmes numériques de l’institution sont désormais renforcés par des « mesures de protection », une approche évasive qui trahit le mécontentement.

La position défensive du gouvernement démontre une volonté claire de déplacer le débat loin des lacunes structurelles en matière de cybersécurité, préférant invoquer l’ombre des menaces externes pour échapper à ses responsabilités internes. En l’absence de transparence, l’exécutif privilégie l’enregistrement des soupçons, révélant une approche de gestion de crise davantage soucieuse du contrôle de l’opinion publique que de la rigueur de l’action publique

 

التعليقات

عذراً التعليقات مغلقة

اكتب ملاحظة صغيرة عن التعليقات المنشورة على موقعك (يمكنك إخفاء هذه الملاحظة من إعدادات التعليقات)
    Translate »